1.1. MOTEURS A PISTON ALTERNATIF
Les moteurs à combustion interne est une machines qui transforme l'enèrgie thermiques
contenue dons la carburant en énergie calorifique chaleur puis convertit cette chaleur en énergie mécanique .
On distingue les moteurs à pistons alternatifs, les moteurs à pistons rotatifs et les moteurs à turbine.
Dans le cas du moteur à piston alternatif, très répandus, le mélange air/carburant combustible est comprimé, allumé et brûlé à l’intérieur d’une chambre de combustion. La pression élevée, qui apparaît lors de la combustion, s’exerce sur la partie mobile constituée par le piston. L’embiellage, l’ensemble mobile piston/bielle/vilebrequin, transforme le mouvement alternatif du piston en mouvement rotatif du vilebrequin Ce mouvement rotatif est exploitable par la transmission du véhicule pour actionner les roues.
L’embiellage est entouré par le bloc moteur, avec les cylindres, la culasse et le carter. Les pistons coulissent dans les cylindres.
La culasse porte les soupapes L’ouverture et la fermeture des soupapes sont commandées par l'arbre à cames. Les soupapes commandent l'admission du mélange combustible et l’échappement des gaz brûlés aux orifices du cylindre. C’est le vilebrequin qui entraîne l’arbre à cames ; le rapport de tours est de 2 :1.
Les moteurs à piston alternatif se divisent essentiellement en moteurs à essence et moteurs diesel .
.
Schéma d’un moteur à piston alternatif . |
1. Soupape
2. Arbre à cames
3. Culasse
4. Cylindre
5. Bloc moteur
6. Piston
7. Bielle
8. Vilebrequin
9. Courroie crantée
1.1. CYCLE A QUATRE TEMPS DU MOTEUR A PISTON ALTERNATIF .
Fig. 3. Rapport volumétrique ou taux de compression
|
Un moteur à piston
alternatif monocylindrique est défini par ses caractéristiques
principales :
Course :
c’est le déplacement du piston entre PMH (point mort haut, la position la plus approchée par rapport à la culasse) et le PMB (point mort bas, la position la plus éloignée par rapport à la culasse).
Alésage, c’est le diamètre intérieur du
cylindre.
Cylindrée, c’est le volume maximal de mélange
combustible pouvant être admis à l’intérieur du cylindre, et qui représente
la somme du volume engendré par le déplacement du piston et le volume de la
chambre de combustion, délimité par la culasse au-dessus du piston en PMH.
- Rapport volumétrique (taux de compression), c’est le
rapport entre la cylindrée et le volume de la chambre de combustion.
Le moteur à piston
alternatif fonctionne par la répétition d’un cycle de travail de quatre
temps. Les gaz brûlés, résultants de la combustion, sont échangés après
chaque cycle de travail par un nouveau mélange
Le cycle est
l’ensemble des temps moteurs nécessaires pour transformer l’énergie
calorifique du combustible en énergie mécanique.
Le cycle moteur
s’effectue en deux rotations de vilebrequin et quatre courses du piston.
Les quatre temps
(courses du piston) d’un cycle moteur sont :
Admission du mélange
combustible.
Compression du mélange.
Allumage, explosion et détente.
Échappement des gaz brûlés.
|
1.1.
FONCTIONNEMENT DU MOTEUR A ESSENCE A QUATRE TEMPS
Fig. 4. Les quatre temps du cycle moteur.
Premier temps – admission
Le piston descend du
PMH vers le PMB (demi-tour 0 à 180° rotation de vilebrequin). La soupape
d’admission est ouverte, la soupape
d’échappement est fermée.
L’augmentation du
volume du cylindre crée une dépression. Cette dépression provoque l’aspiration
du mélange air/essence, formé à l’extérieur, par le carburateur ou par le
système d’injection.
La colonne de mélange
aspirée est freinée par des accidents de parcours comme le filtre à air et la
soupape d’admission.
Afin d'augmenter la durée de l'admission et de ce fait d’améliorer le remplissage du cylindre à 70 % à 90 % du son volume :
-
La soupape d’admission s’ouvre en
avance par rapport au PMH (AOA = 10 à 45° rotation de vilebrequin). Cette
avance tient compte du temps nécessaire à la levée de la soupape. L’ouverture
doit être totale au moment ou le piston se trouve au PMH.
-
La soupape d’admission se ferme en
retard par rapport au PMB (RFA = 35 à 90° rotation vilebrequin). Ce retard met
au profit l’inertie des gaz aspirés à grande vitesse. Le mélange air/essence
continue à affluer à l’intérieur du cylindre pendant une fraction de la course
ascendante du piston (jusqu'à ce qu’ils soient freinés par la pression résultant
de la montée du piston).
Deuxième temps – compression
Le piston monte du
PMB vers le PMH (demi-tour de rotation 180 à 360° rotation de vilebrequin). Les
soupapes d’admission et d’échappement sont fermées.
Par le déplacement du
piston se réalise la compression du mélange dans la chambre de combustion.
Grâce au rapport volumétrique de 6 : 1 à 10 : 1, la pression de fin
de compression est de 8 à 16 bars et la température atteint 400 à 500°C. La compression
favorise la vaporisation du carburant et son mélange avec l’air. Ainsi est
favorisée l’inflammabilité du mélange.
On ne peut pas réduire le volume
de la chambre de combustion pour accroître la compression parce que la
température de gaz s’élève très rapidement. Un rapport volumétrique excessif peut
entraîner l’auto-allumage. L’explosion qui commence partout à la fois, est
beaucoup plus violente que celle amorcée en un seul point par l’allumage
ordinaire et est possible de voir la
combustion achevée avant que le piston a atteint le PMH. Pour cette raison les constructeurs adoptent des taux de compression variant de 6 : 1 à 10 : 1.
En fin de course de compression, se réalise l’inflammation du mélange par une étincelle électrique. Cette étincelle, produite par le système d’allumage, amorce la combustion du mélange par un apport de chaleur.
En fin de course de compression, se réalise l’inflammation du mélange par une étincelle électrique. Cette étincelle, produite par le système d’allumage, amorce la combustion du mélange par un apport de chaleur.
Air + essence
- Allumage
- Apport de chaleur
L’étincelle électrique se produit en avance par rapport au
PMH (avance à l’allumage, AA = 0 à 40° rotation de vilebrequin) afin que la
combustion sous forme d’explosion atteigne sa pression maximale à 5 à 10°
vilebrequin après le PMH. Cette avance tient compte de la durée qui s’écoule
entre le déclenchement de l’allumage et l’apparition de l’étincelle et surtout
de la durée de la combustion.
Le moment où se
produit l’étincelle électrique (point d’allumage) influe sur la pression dans
la chambre de combustion :
-
Allumage anticipé. La pression
dans le cylindre est obtenue avant que le piston soit au PMH. Cela provoque un
«freinage » de la rotation et une fatigue importante des organes
mécaniques.
-
Allumage retardé. La pression sur
le piston est plus faible, car la descente du piston a augmenté le volume du
cylindre. Comme la combustion se fait en partie dans le cylindre, le moteur
chauffe.
Fig. 5 Influence du point d’allumage.
Troisième temps – explosion (combustion et détente)
La combustion produit une très importante élévation de la température, 2000 à 2500° C, et de la pression, 30 à 60 bars, dans la chambre de combustion. La détente des gaz agit sur le piston et crée la force motrice. Le piston est poussé du PMH vers le PMB (demi-tour 360 à 540° rotation de vilebrequin). La descente du piston, le temps moteur, transforme l’énergie thermique en travail mécanique. Peu avant le PMB, la pression dans le cylindre est de 3 à 5 bar et la température de 800 à 900° C.
Quatrième temps – échappement
Le piston monte du PMB vers le PMH (demi-tour 540 à 720° rotation de vilebrequin). La soupape d’admission est fermée, la soupape d’échappement est ouverte.
Les gaz brûlés sont expulsés par le mouvement du piston.
Afin d’augmenter la durée de l’échappement et de ce fait d’obtenir une meilleure évacuation des gaz et donc un meilleur remplissage du cylindre :
- La soupape d’échappement s’ouvre en avance par rapport au PMB (AOE = 40 à 90° rotation de vilebrequin). Cette avance permet à la soupape de s’ouvrir complètement lorsque le piston arrive au PMB (durée de la levée de la soupape).
- La soupape d’échappement se ferme en retard par rapport au PMH (RFE = 0 à 30° rotation de vilebrequin).La vitesse de sortie des gaz brûlés est suffisante pour qu’ils continuent à s’échapper par inertie.
En fin de cycle, la soupape d’échappement se ferme en retard (RFE) par rapport au PMH, alors que la soupape d’admission s’ouvre en avance (AOA). Ce balancement des soupapes favorise le balayage et le refroidissement de la chambre de combustion et améliore le remplissage.
Remarque concernant le fonctionnement du moteur à piston alternatif, à essence et diesel, durant les quatre temps. Le vilebrequin ne reçoit pas de l’énergie pendant toute la durée du cycle : seul le troisième temps est moteur, les autres trois temps sont résistants.
D’ici résultent deux conséquences :
- Le fonctionnement autonome du moteur à piston alternatif n’est pas possible qu’a partir d’un régime minimum. Le moteur à piston alternatif doit être lancé de l’extérieur à l’aide du démarreur.
- On dispose sur le vilebrequin un volant capable d’emmagasiner de l’énergie pendant le temps moteur et de la restituer pendant les temps résistants.
1.4. FONCTIONNEMENT DU MOTEUR DIESEL A QUATRE
TEMPS .
Fig. 6 Les quatre temps du cycle moteur
Premier temps – admission
Le piston descend du PMH vers le PMB. La soupape d’admission
est ouverte, la soupape d’échappement est fermée.
L’air pur pénètre dans le cylindre à la suite du déplacement
du piston.
Afin d’obtenir un meilleur remplissage du cylindre, la
soupape d’admission s’ouvre en avance (AOA) par rapport au PMH et se ferme en
retard (RFA)par rapport au PMB.
Deuxième temps – compression
Le piston monte du PMB vers le PMH. Les soupapes d’admission
et d’échappement sont fermées.
L’air est comprimé. Le rapport volumétrique étant de
18 : 1 à 24 : 1, il en résulte une forte compression, de 30 à 55 bar,
de même qu’une température très élevée de 700 à 900° C.
En fin de course de compression, du gas-oil, finement pulvérisé, est injecté sous forte
pression. Par l’apport des premiers éléments du gas-oil, le mélange combustible
se forme à l’intérieur du cylindre. Le gas-oil s’enflamme spontanément
(auto-allumage) au contact de l’air surchauffé.
- Air + chaleur
1. Apport de gas-oil
L’injection du
gas-oil se produit en avance par rapport au PMH (avance à l’injection, AI = 20
à 30° rotation de vilebrequin). Cette avance tient compte de la durée qui
s’écoule entre la levée de la soupape de refoulement de la pompe d’injection et
le début d’injection (délai d’injection) et aussi de la durée qui s’écoule
entre le début d’injection et le début de la combustion (délai d’inflammation).
Si le délai
d’inflammation est trop grand, par exemple quand le moteur est froid ou si
l’avance à l’injection est inexacte, une très grande quantité de gas-oil
s’enflamme et il en résulte les «forts cognements » nuisibles du moteur
diesel.
Fig. 7 Graphique de
pression du moteur diesel
Troisième temps – combustion
La combustion de la
quantité injectée provoque une forte libération de chaleur accompagnée d’une
augmentation rapide de pression. Il en résulte un «dur » bruit de
combustion, les «cognements ». L’injection est regelée de telle sorte que
la plus grande partie du gas-oil ne parvienne dans le cylindre que lorsque les
premiers éléments de celui-ci y sont déjà enflammés. Apres l’auto-allumage, le
gas-oil continue à être injecté et à brûler pendant une durée de 25 à 40°
rotation de vilebrequin. Ceci maintient la pression de combustion a une valeur
élevée, 60 à 100 bar, malgré l’augmentation de volume due à la descente du
piston. Cette pression de gaz pousse le piston du PMH vers le PMB (temps
moteur).
Quatrième temps – échappement
Le piston monte du
PMB vers le PMH. La soupape d’admission
est fermée, la soupape d’échappement est ouverte.
Les gaz brûlés sont
expulsés par le mouvement du piston.
Pour obtenir une
meilleure évacuation des gaz et par suite un meilleur remplissage du cylindre,
la soupape d’échappement s’ouvre en avance (AOE) par rapport au PMB et se ferme
en retard (RFE) par rapport au PMH.
1.5. DIAGRAMME DU CYCLE A QUATRE TEMPS.
Un digramme
pression-volume permet de visualiser les variations de pression agissant dans
la chambre de combustion en fonction de la position du piston :
-
L’admission, entre les points AOA
et RFA, pendant laquelle il y a une dépression. En principe, le point RFA
correspond à l’instant ou la pression des gaz égale la pression atmosphérique.
-
La compression, entre les points
RFA et AI, pendant laquelle la pression augmente en raison de la diminution du
volume du cylindre.
-
La combustion et détente, entre
les points AI et AOE, pendant laquelle la pression augmente en raison de
l’augmentation de la température des gaz, atteint son maximum quelques degrés
après le PMH, puis diminue progressivement en raison de l’augmentation du
volume et de la chute de la température des gaz.
-
L’échappement, entre les points
AOE et RFE, pendant lequel la pression continue à diminuer.
Le diagramme présente deux zones bien distinctes :
l’une S, supérieure, correspond au
travail effectivement accompli par les gaz de combustion ; l’autre s,
inférieure, correspond au travail absorbé par le remplissage et l’évacuation
des gaz. La différence de la surface de ces deux zones représente le travail
disponible fourni par un cycle à quatre temps.
T = S – s
Sur la base de ce
diagramme, les constructeurs déterminent par le calcul la pression moyenne
indiquée qui, en agissant de manière constante pendant toute la course de
détente du piston, produit exactement le même travail. Les constructeurs
indiquent généralement la pression moyenne effective qui est légèrement
inférieure à la pression moyenne indiquée car le rendement mécanique du moteur
y est inclus.
La pression moyenne
effective multipliée par la surface plane du piston (surface de la base du
cylindre) se traduit par une force fournie par le piston qui agit, par
l’intermédiaire de la bielle, sur le vilebrequin.
Cette force
multipliée par la longueur du bras de manivelle du vilebrequin donne le moment
de rotation ou couple réel du moteur.
La puissance
effectivement fournie par le moteur est le travail fourni par le couple moteur
pendant l’unité de temps.
Intitulé
|
Formule
|
Unité
|
Unité des données
|
Cylindrée unitaire (Vu)
|
Vu =Va + Ve =p A/4 x c+ Ve
|
Cm3
|
p = 3,14
A : alésage : cm
C : course : cm
Ve : volume de la chambre de combustion : cm3
|
Cylindrée totale (Vt)
|
Vt = Vu x n cylindres
|
Cm3
|
Vu : cm3
|
Rapport volumétrique (Rv)
|
Rv = Va + Ve / Ve
|
Va : volume généré par le déplacement du
piston : cm3
|
|
Longueur du bras de manivelle du vilebrequin (L)
|
L = C / 2
|
cm
|
C : cm
|
Vitesse moyenne du piston (vm)
|
vm = 2 C
x N/ 60 x 1000
|
m / s
|
C : cm
N : vitesse de rotation : tr / min.
|
Force fournie par le piston (F)
|
F = P x S
|
N ou kgf
|
P : pression des gaz : bars
S : surface de la tête du piston : cm
|
Couple moteur (Cm)
|
Cm = F x L
|
Nm
|
F : N
L : m
|
Puissance (Pi)
|
Pi = Cm x 2 p N/ 60
|
kW
|
Cm : Nm
N : tr /min.
|
Rendement mécanique
|
h = Pu / Pi
h = 0,8 à 0,9 pour un moteur en bon état
h = 0,6 pour un moteur usagé
|
Pu : puissance utile fournie à l’extérieur du
moteur : kW
Pi : puissance indiquée produite à l’intérieur du
moteur : kW
|
1.6. MOTEUR
MULTICYLINDRIQUE .
Pour assurer un
mouvement régulier du véhicule automobile, il est indispensable de fournir un
couple moteur sans à coups a sa transmission. Il est nécessaire de régulariser
le couple à la sortie du moteur.
Pour que la rotation
soit plus régulière et la puissance plus grande, les moteurs comportent
plusieurs cylindres. La régularisation de la rotation résulte du fait que les
cycles de travail se suivent à des intervalles plus rapprochés.
Les quatre temps du
cycle de travail sont repartis sur deux rotations du vilebrequin. L’intervalle
de l’allumage est par conséquent sur les moteurs à deux cylindres de 360°, sur
les quatre-cylindres de 180°, sur les six-cylindres de 120° et sur les
huit-cylindres de 90°. Ceci est réalisé par une disposition appropriée des
cylindres et des manetons du vilebrequin. La position, suivant une certaine
succession, des cames sur l’arbre à cames donne l’ordre de fonctionnement des
cylindres. Le système d’allumage produit les étincelles électriques suivant un
certain ordre d’allumage.
DISTINCTION ENTRE
LES MOTEURS A ESSENCE ET DIESEL
2.1.
COMPARAISON ENTRE LES MOTEURS A ESSENCE ET DIESEL
A partir de l’étude
du cycle à 4 temps du moteur à essence et du moteur diesel, on peut dresser le
tableau comparatif suivant :
Temps du cycle
|
Fonctions assurées dans le moteur à essence
|
Organes en fonctionnement
|
Fonctions assurées dans le moteur diesel
|
Organes en fonctionnement
|
1
Admission
|
Admission d’un mélange air/essence préparé et dosé par le
carburateur.
|
Soupapes d’admission.
Carburateur ou système
d’injection d’essence.
|
Aspiration d’air
|
Soupapes d’admission.
|
2
Compression
|
Compression du mélange 8 à 16 bar d’ou échauffement à 300°C environ.
Rapport volumétrique 6 : 1 à 10 : 1.
|
Compression de l’air très forte 20 à 35 bar d’ou
échauffement à 800°C
environ.
Rapport volumétrique 16 : 1a 24 : 1.
|
||
En fin de course de
compression
|
Allumage du mélange par étincelle électrique à la bougie
(explosion).
|
Allumeur et bougies d’allumage
|
Injection sous forte pression (100 à 300 bar) du
combustible qui s’enflamme spontanément au contact de l’air surchauffé.
|
Pompe d’injection.
Injecteurs
|
3
Combustion ou explosion
|
Combustion et détente
|
Combustion et détente.
|
||
4
Échappement
|
Évacuation des gaz brûlés
|
Soupapes d’échappement
|
Évacuation des gaz brûlés.
|
Soupapes d’échappement
|
L’étude comparative montre que le moteur à essence et le
moteur diesel ont des organes qui assurent les mêmes fonctions :
-
Organes qui établissent l’espace
nécessaire à l’évolution du cycle moteur et transforment le mouvement
rectiligne alternatif du piston en mouvement de rotation du vilebrequin. Ces
organes sont les organes fixes (bloc-cylindres, cylindre, culasse) et les
organes mobiles (piston, bielle, vilebrequin) du mécanisme moteur.
-
Organes qui assurent l’admission
et l’échappement des gaz dans les cylindres. Ces organes sont les soupapes et
l’arbre à cames du mécanisme de distribution.
L’étude comparative
montre aussi que les moteurs à essence et diesel ont des organes qui assurent de
fonctions différentes :
-
Le moteur à essence comporte un
carburateur ou une injection d’essence qui est la composante du système
d’alimentation en essence. Ce système prépare le mélange air/essence à l’extérieur
du cylindre. La combustion dans le cylindre est provoquée par un système
d’allumage à allumeur et à bougies. Une étincelle électrique jaillit entre les
électrodes de la bougie afin d’enflammer le mélange par un apport de chaleur.
-
Le moteur diesel comporte une
pompe d’injection et des injecteurs qui sont les composantes du système
d’alimentation en gas-oil. Ce système introduit dans le cylindre une quantité
précise de gas-oil sous pression. L’apport du gas-oil forme le mélange à l’intérieur
du cylindre. La combustion dans le cylindre se déclenche par auto-allumage
contrôlé.
La différence
essentielle entre le moteur à essence et le moteur diesel réside dans le mode
de formation du mélange et le mode d’allumage.
Le tableau ci-dessous
indique comparativement les valeurs moyennes des données qui
caractérisent le fonctionnement des moteurs à essence et diesel :
caractérisent le fonctionnement des moteurs à essence et diesel :
Exemples de valeurs
|
Moteur à essence
|
Moteur diesel pour voiture
|
Moteur diesel pour camion
|
Pression moyenne, bars
|
8 à 11
|
6 à 8
|
7 à 10
|
Couple moteur, Nm
|
20 à 200
|
50 à 200
|
1000 à 1500
|
Puissance, kW
|
20 à 200
|
40 à 100
|
200 à 400
|
2.2. AVANTAGES DU MOTEUR DIESEL .
-
Le rendement (le rapport entre
l’énergie chimique utilisée et l’énergie mécanique fournie) est meilleur, le
taux de compression étant plus élevé, une proportion plus grande d’énergie
chimique est convertie en énergie mécanique. Le refroidissement est moins énergique
car on ne craint pas l’auto-allumage.
Fig. 10 Rendement des
moteurs à piston alternatif
-
Le couple moteur est plus important et il
reste sensiblement constant pour les faibles vitesses car le remplissage est
plus régulier.
-
Le combustible utilisé coûte moins
cher.
-
Les risques d’incendie sont moindres car le
point d’inflammation du gas-oil est moins élevé que celui d’essence.
-
Les gaz d’échappement sont
beaucoup moins toxiques car ils contiennent moins d’oxyde de carbone (la
combustion est plus complète).
2.1.
INCONVENIENTS DU MOTEUR DIESEL .
-
Les organes du moteur sont
largement calculés car ils sont soumis à des températures élevées et à des
pressions très fortes.
-
L’étanchéité entre le cylindre et le piston
est plus difficile à réaliser (l’utilisation de 4 à 6 segments).
-
L’aptitude au démarrage à froid est moins
bonne.
-
Il faut assurer un refroidissement suffisant
du moteur pour assurer une bonne tenue des métaux.
-
Le graissage est plus délicat du fait de
hautes températures atteintes et des charges plus fortes des organes mobiles.
-
Le moteur est plus couteaux à l’achat (la
pompe d’injection et les injecteurs sont des organes de construction délicate
et très précise).
-
La marche du diesel est plus
bruyante et l’on perçoit un bruit caractéristique dû aux fortes pressions dans
les cylindres.
FONCTIONNEMENT DE
LA DISTRIBUTION
3.1.
NECESSITE ET STRUCTURE DE LA DISTRIBUTION
L’étude du cycle à quatre
temps du moteur à piston alternatif montre que l’ouverture et la fermeture des
soupapes d’admission et d’échappement doit se faire au bon moment par rapport à
la position montante ou descendante du piston. Le mouvement des soupapes doit
être donc rigoureusement synchronisé avec le mouvement du piston, commandé par
le vilebrequin.
Le mécanisme qui
relie les soupapes au vilebrequin est le mécanisme de distribution. Ce
mécanisme comprend :
-
La commande de l’arbre à cames,
une première transmission de mouvement (rotative) reliant le vilebrequin à l’arbre
à cames ;
-
La commande des soupapes, une
deuxième transmission de mouvement (alternative) entre les cames de l’arbre à cames
et les soupapes elles-mêmes.
L’ouverture et la
fermeture des soupapes sont réalisées par les cames de l’arbre à cames Leur
profil spécial détermine le soulèvement des soupapes et la durée de ce
soulèvement.
3.2. DIAGRAMME
DE DISTRIBUTION .
L’ouverture et la
fermeture des soupapes se réalisent par rapport au PMH et au PMB pour une
position précise du piston dans le cylindre. Cette position est indiquée en
angle de rotation du vilebrequin :
-
Avance à l’ouverture de
l’admission (AOA) est l’angle dont tourne le vilebrequin entre l’instant ou
la soupape d’admission s’ouvre et celui
ou le piston passe le PMH.
-
Retard à la fermeture de
l’admission (RFA) est l’angle dont tourne le vilebrequin entre l’instant ou le
piston passe le PMB et celui ou se ferme la soupape d’admission.
-
Avance à l’ouverture de l’échappement (AOE)
est l’angle dont tourne le vilebrequin entre l’instant ou la soupape
d’échappement s’ouvre et celui ou le piston passe le PMB.
-
Retard à la fermeture de l’échappement (RFE)
est l’angle dont tourne le vilebrequin entre l’instant ou le piston passe le
PMH et celui ou se ferme la soupape d’échappement.
En traçant les angles
d’ouverture et de fermeture des soupapes par rapport à la rotation du
vilebrequin et des PMH et PMB, on obtient le diagramme de distribution.
Le diagramme de
distribution permet de procéder au calage de la distribution, ainsi qu’au
contrôle précis de la distribution (jeu des soupapes).
Fig. 11 Diagramme de
distribution .
3.3. ARCHITECTURE DE LA DISTRIBUTION.
La conception de la
distribution détermine le type de moteur.
Suivant la position
des soupapes, on distingue les moteurs à soupapes latérales et les moteurs à soupapes
en tête.
Les moteurs à soupapes
latérales ont les soupapes disposées sur le coté du cylindre. Cette disposition
donne à la chambre de combustion une forme défavorable. Le système, moins
coûteux, donne un fonctionnement silencieux et il est généralement utilisé sur
des moteurs monocylindriques à régime lent.
Les moteurs à soupapes
en tête ont les soupapes placées au-dessus du cylindre. Cette disposition
permet de donner à la chambre de combustion une forme plus favorable et
améliore l’admission ; en effet, le mélange combustible tombe par gravité
dans le cylindre. Le système favorise les hauts régimes de rotation des moteurs
poussés à rapport volumétrique élevé. Le moteur est plus nerveux, il a un
rendement thermique supérieur.
Suivant la position
de l’arbre à cames, on distingue les moteurs à arbre à cames latéral et les
moteurs à arbre à cames en tête.
Les moteurs à arbre à
cames latéral ont l’arbre à cames logé dans le bloc-cylindres, parallèlement au
vilebrequin.
Les moteurs à arbre à
cames en tête ont l’arbre à cames logé dans la culasse.
La commande de
l’arbre à cames et la commande des soupapes sont réalisées différemment en
fonction de la position de l’arbre à cames et la position des soupapes.
3.4. COMMANDE DE L’ARBRE A CAMES.
La commande de
l’arbre à cames est assurée avec grande exactitude afin que le rapport de sa
vitesse avec celle du vilebrequin reste rigoureusement égale à 0,5.
Il y a une aspiration
et un échappement pour chaque cylindre tous les deux tours de vilebrequin.
Chaque soupape se soulève aussi tous les deux tours de vilebrequin :
l’arbre à cames fait un tour quand le vilebrequin en fait deux.
La commande de
l’arbre à cames est réalisée par l’intermédiaire d’engrenages hélicoïdaux,
d’une chaîne ou d’une courroie crantée.
A. COMMANDE PAR PIGNONS
Un simple couple de pignons hélicoïdaux, donnant le rapport
de démultiplication, assure la transmission si l’arbre à cames est place près
du vilebrequin.
Si l’arbre à cames est éloigné de vilebrequin (moteur à arbre
à cames latéral et soupapes en tête) on utilise un trio de pignons, dont un
pignon intermédiaire.
Pour les moteurs à arbre à cames en tête et les soupapes en
tête on utilise une cascade de pignons qui facilite la démultiplication entre
le vilebrequin et l’arbre à cames, et qui peut être utilisée comme prise de
force pour entraîner les auxiliaires : pompe à eau, compresseur, etc.
Fig. 13 Transmission par pignons entre le
vilebrequin et l’arbre à cames en tête
|
|
B.
COMMANDE PAR CHAINE
Pour réduire le bruit
du couple de pignons, une chaîne courte à rouleaux relie le pignon du
vilebrequin de celui d’arbre à cames (moteur à arbre à cames latéral et
soupapes en latéral).
Si l’arbre à cames
est rapproche du plan de joint bloc-cylindres/culasse (moteur à arbre à cames
latéral et soupapes en tête), on utilise une chaîne à rouleaux longue. Pour
éviter les battements de cette chaîne, on règle sa tension par un tendeur. Le
contact du patin du tendeur, qui exerce un appui progressif, est
automatiquement assuré par l’action combinée d’un ressort et de la pression
d’huile variable avec le régime du moteur.
Une longue chaîne
double à rouleaux relie directement le vilebrequin à l’arbre à cames situé en
tête (moteur à arbre à cames en tête et soupapes en tête). Le tendeur présente
un long patin caoutchouté en vue de supprimer les bruits et les battements et
d’assurer le guidage. Cette chaîne nécessite un graissage abondant.
Fig. 15 Transmission par chaîne entre le
vilebrequin et l’arbre à cames en tête
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Fig. 14 Transmission par chaîne entre le vilebrequin
et l’arbre à cames latéral
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B.
COMMANDE PAR COURROIE CRANTEE
Les moteurs à arbre à
cames en tête et soupapes en tête comportent une transmission primaire par
courroie crantée fonctionnant à sec. Cette commande silencieuse est assurée par
une courroie en caoutchouc, très souple, très légère et plus économique. Un
seul tendeur réglable ou auto-réglable suffit car la courroie crantée accepte
de serpenter à condition que ses déformations correspondent aux possibilités de
sa section. .
Fig. 16 Transmission
par courroie crantée le vilebrequin et l’arbre à came en tête.
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Fig. 17 Tendeur auto réglable
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Fig. 18 Commande des
soupapes à poussoir à plateau
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3.4. COMMANDE DES SOUPAPES
La commande des
soupapes est réalisée par l’intermédiaire des éléments mécaniques placés
différemment afin de supporter l’augmentation des régimes moteurs.
A. MOTEUR A ARBRE A CAMES LATÉRAL ET SOUPAPES EN LATÉRAL
Cette première
disposition a l’avantage de la simplicité. Un poussoir à plateau, réglable,
coulisse dans le bloc-cylindres et transmet le mouvement vers la soupape.
B. MOTEUR A ARBRE A CAMES
LATÉRAL ET SOUPAPES EN TÉTÉ
Le remplacement de
la culasse à soupapes en latéral par la culasse à soupapes en tête constitue
une étape importante dans l’évolution du moteur. La suppression de la
chapelle à soupapes permet de réduire le volume de chambre de combustion
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Poussoir et communique ce mouvement au culbuteur. Renversant
de 180° la direction de l’effort, le culbuteur actionne la soupape. Les
culbuteurs peuvent être placés en rampe unique ou en double rampe.
B. MOTEUR A ARBRE A CAMES LATERAL ET SOUPAPES EN
TETE
Le remplacement de la
culasse à soupapes en latéral par la culasse à soupapes en tête constitue une
étape importante dans l’évolution du moteur. La suppression de la chapelle à soupapes
permet de réduire le volume de chambre de combustion, d’accroître le taux de
compression et de tirer des puissances de plus en plus importantes.
La tige de culbuteur
reçoit la poussée du poussoir et communique ce mouvement au culbuteur.
Renversant de 180° la direction de l’effort, le culbuteur actionne la soupape.
Les culbuteurs
peuvent être en rampe unique ou en double rampe.
Fig. 19 Soupapes en ligne commandées par culbuteurs en
rampe unique.
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Fig. 20 Soupapes en V commandées par culbuteurs en double
rampe
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A.
MOTEURS A ARBRE A CAMES EN TETE ET SOUPAPES EN TETE
Fig. 21 Soupapes en ligne commandées par linguets
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Fig. 22 Soupapes en ligne commandées par poussoirs à pastilles
de réglage
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Les moteurs des années 70 comportent une distribution
convenant à l’alimentation par carburateur. Un seul arbre à cames commande des
soupapes placées en ligne. Les soupapes sont commandées soit par
l’intermédiaire des linguets appuyés sur des plots réglables, soit par
l’intermédiaire des poussoirs cylindriques présentant une pastille (cales)
amovible d’épaisseur variable.
Fig.
23 Soupapes en V commandées par culbuteurs en rampe unique
Fig. 24 Soupapes en V commandées par culbuteurs en double
rampe
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Les moteurs des
années 80 comportent des soupapes disposées en V pour améliorer le
remplissage et le rendement. Un seul arbre à cames commande les soupapes par
l’intermédiaire des culbuteurs. Les culbuteurs peuvent être disposés sur une
seule rampe ou en rampe double.
Les moteurs des
années 90 comportent une distribution convenant à l’alimentation par
injection d’essence. Deux arbres à cames actionnent les 4 soupapes par
cylindre. L’écartement des soupapes en V permet de loger la bougie au
centre d’une chambre dessinée pour
obtenir une haute turbulence, source d’économie de carburant par amélioration
de la combustion. Des poussoirs hydrauliques, situés juste en queue des
soupapes, assurent un fonctionnement silencieux dont la longévité permet
d’espacer les contrôles et les réglages périodiques.
1.Huile sous
pression
2.Palier
d’arbre à cames
3.Came
4.culasse
5.Poussoir
hydraulique
6.ressort de
soupape
7.Guide de
soupape
8.Soupape
9.Huile sous
pression
10. Partie coulissante
11. Queue de soupape
Fig. 25 Soupapes en V commandées par poussoirs
hydrauliques
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Moteur type
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Soupapes disposées en ligne
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Soupapes disposées en V
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Arbre à cames latéral
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Poussoirs
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Tiges
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Culbuteurs en rampe unique
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Culbuteurs en double rampe
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Arbre à cames en tête
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Linguets
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Poussoirs à pastille de réglage
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Culbuteurs en rampe unique
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Culbuteurs en double rampe
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Double arbre à cames en tête.
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Poussoirs à pastille de réglage
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Culbuteurs
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Poussoirs hydrauliques
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