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الجمعة، 13 نوفمبر 2015

Réfection de la culasse


Réfection de la culasse

 

Maintenant que la culasse est déposée, il va falloir la remettre en état avant remontage : nettoyage, décalaminage, rodage de soupapes, vérifications et réglages divers.
Dans beaucoup de revues techniques, on indique la méthode de démontage, le remontage se faisant en ordre inverse. Ici c'est le contraire, j'ai plus insisté sur le remontage, donc si les explications du démontage vous paraissent un peu laconiques, c'est normal...

 



Tout d'abord, inspection visuelle de la culasse : on voit aisément la soupape qui s'est tordue, elle est brillante là où la calamine s'est arrachée sous le choc, et ne ferme plus sur sa partie supérieure...





Déposer tout d'abord les chapeaux d'arbre à came, puis les arbres eux-mêmes (attention à ne rien mélanger, il est fortement déconseillé d'intervertir les pièces) ; on peut ensuite déposer les poussoirs, les pastilles de réglage du jeu aux soupapes.
Enlever aussi les deux sondes sur l'arrière de la culasse

 


A l'aide d'un lève soupapes, déposer les clavettes, puis la cuvette, les deux ressorts, et la soupape.





Disposer les pièces de façon à ne pas les mélanger, car là encore, il ne faut pas les intervertir.





Voilà la culasse mise à nu, qu'il va falloir nettoyer...
de l'essence et un pinceau permettent d'enlever le cambouis




Sur la face supérieure, décaper le plan de joint du couvre culasse. Nettoyer les puits et filetages de bougies.




Le plan de joint de culasse doit être nettoyé avec des précautions pour ne pas l'endommager.
Avec un produit spécial, dissoudre les restes du vieux joint, et finir l'état de surface avec une toile émeri très très fine.





Voilà le résultat, c'est propre comme un sou neuf!



Les chambres et conduits se nettoient très facilement avec de l'acétone, sinon une brosse métallique montée sur perceuse peut aussi faire le travail. 


Le contrôle de planéité de la culasse s'effectue sur un marbre, ou une règle métallique parfaitement droite (merci à Alexis pour son sa règle au micron)





Contrôler la culasse en long, en large, et en travers ; la tolérance de déformation est de cinq centièmes. Si la cale d'épaisseur ne se glisse nulle part entre la culasse et la règle c'est bon!
On peut affiner le contrôle en mettant un cheveu (diamètre 10 microns) entre la culasse et la règle : s'il reste coincé partout, c'est bon, la culasse est parfaitement plate.

 

Enlever les joints de queue de soupape avec une pince à becs courbes ; attention, ces joints comportent une lèvre que l'on retourne immanquablement lors que l'on enlève la soupape, le joint ne doit donc jamais être réutilisé, sinon ça va fuir!
Récupérer aussi les rondelles d'appui des ressorts et les ranger en ordre.



Nettoyer ensuite les guides de soupape, en y insérant un chiffon que l'on pousse ensuite avec une baguette en bois, pour ne pas rayer le guide si on venait à le toucher.

J'ai déjà vu employer pour le nettoyage des guides de petits goupillons spéciaux, utilisés normalement pour le nettoyage des armes a feu. Ca a l'air de bien marcher...



Dans une machine de nettoyage de très haute technologie, finir le nettoyage pour enlever toutes les poussières qui pourraient rester, puis sécher la culasse.



Si des soupapes doivent être réutilisées, il faut les décalaminer : la solution la plus simple est de les serrer dans le mandrin d'une perceuse, et de les nettoyer à la brosse.
Sinon, le nettoyage à la main est toujours possible : noter ici l'épaisseur de calamine sur la tête de cette soupape en cours de nettoyage.

Attention à ne pas endommager la portée de la soupape (c'est-à-dire la partie qui s'appuie sur le siège) et à ne pas rayer la queue de soupape lors de l'opération.






Voici une soupape nettoyée, on voit que la portée est piquée, il va donc falloir roder les soupapes pour rétablir une étanchéité parfaite




Les soupapes neuves doivent elles aussi être rodées pour les adapter à leur siège.

A droite, l'ancienne soupape, à gauche la nouvelle : on voit que la tête est un peu creusée, ceci donne une soupape un peu plus légère...





Pour roder des soupapes, voila ce qu'il vous faut : un rodoir (le bâton avec une ventouse au bout, attention d'avoir des ventouses de diamètres adaptés aux soupapes), et de la pâte à roder.

Dans le temps, on utilisait deux grains de pâte, d'abord une pâte pour dégrossir, puis une plus fine pour terminer. Aujourd'hui la pâte à roder existe en tube de grain gros, mais qui s'affine au cours du rodage donc il n'est pas nécessaire de changer de pâte en cours de route.








Evidemment, hors de question de remonter des soupapes tordues, ici on voit que celle de gauche ressemble à la tour de Pise...






Il va falloir roder les soupapes une à une, l'opération doit donc être répétée huit fois ; tout d'abord, huiler avec de l'huile moteur la queue de soupape et son guide.



Enduire la portée de la soupape d'un peu de pâte à roder, puis insérer la soupape dans son guide et l'enfoncer jusqu'en butée sur le siège.


Tremper la ventouse du rodoir dans un blanc d'oeuf pour qu'elle soit bien étanche, et la fixer à la tête de soupape ; ensuite, imprimer au rodoir des mouvements de rotation alternatifs avec les mains, un peu à la façon de nos ancêtres allumant un feu.

note : pour roder une soupape, il est important de faire tourner la soupape dans les deux sens! donc éviter de mettre le rodoir dans un mandrin de perceuse pour aller plus vite (j'en connais qui ont essayé!). Les garagistes ont une machine speciale, qui produit un mouvement de va-et-vient pour éviter d'user leurs paumes sur le manche du rodoir.






En fin du rodage, la pâte est devenue presque liquide, le bruit de frottement est nettement plu aigu. Il faut s'arrêter, nettoyer toute trace de pâte à roder, et contrôler la portée de la soupape ainsi que le siège : l'état de surface doit être parfaitement uniforme.
Donner trois coups de craie sur le siège de soupape, et faire un seul va-et-vient avec le rodoir : si les traces de craie ont disparu, c'est que le rodage est parfait.
Sinon, on remet de la pâte et on recommence, mais attention à ne pas roder plus que nécessaire car on use 
 les sièges en rodant.



Pour faire tourner celui d'échappement, une clef à ergots de disqueuse fait merveille!


On peut en profiter pour contrôler la levée de came, histoire de vérifier que les arbres à cames ne sont pas usés.



Pour chacun des cylindres, relever le plus précisément possible le jeu entre la came et le poussoir à l'aide d'un jeu de cales d'épaisseur.

Hélas, cette méthode n'est pas très précise, il y a un outil spécial qui permet de mesurer le jeu beaucoup plus précisément mais hélas, pas moyen de mettre la main dessus...


Après avoir noté tous les jeux, redéposer l'arbre à cames, déposer les poussoirs (une ventouse est pour cela bien utile), et extraire les pastilles.



Pour mesurer l'épaisseur des pastilles, on peut utiliser un palmer (merci à Jean-François)...



...ou un comparateur. L'idéal est un comparateur d'épaisseur mais un marbre et une base magnétique fournissent un moyen de mesure fiable.
Les pastilles ont des épaisseurs qui varient de 0.025mm en 0.025mm, donc la mesure doit être précise, pour éviter de se tromper.
Notez le comparateur Borletti, en effet il faut au moins de l'outillage italien pour régler les mécaniques italiennes...

Calculer l'épaisseur de la nouvelle pastille à insérer :
nouvelle pastille = ancienne pastille + jeu mesuré - jeu théorique
Remonter l'arbre avec les pastilles adéquates et reprendre les jeux jusqu'à obtention d'un résultat parfait.

Procéder ensuite sur l'autre arbre à cames de la même façon.




Remonter les deux arbres à cames dans leur position de calage, l'encoche dans le palier milieu doit être en face de celle de l'arbre à cames.





Remonter ensuite l'obturateur arrière de l'arbre à cames d'échappement, muni d'un joint neuf.




ainsi que les capteurs sur l'arrière du bloc.




































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